la Drôme Provençale un forum rempli d'amitiés et de poésies.. |
| | poèmes inspirés | |
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provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poèmes inspirés Ven 2 Mai - 11:18 | |
| Poèmes inspirés
Ce que la Femme porte en elle…
Ce qu`il faut pour rendre un homme heureux où malheureux. Elle peut l`allumer, elle peut aussi l`éteindre. L`allumer par son regard invitant. L`éteindre par son indifférence. L`alimenter par ses finesses Le faire crever de tristesse ! Elle porte en elle aussi la Vie Si elle en a envie ! Courage, souplesse et ténacité Il en faut pour enfanter. Bref, il faut le dire: La Femme peut faire périr ! Assumer « Sa Femme » voilà notre choix.
Ce que l`homme porte en lui…
La force physique, il la possède. Défaites et bavures, il ne concèdent. Les responsabilités sont siennes très tôt. Sur ces épaules, il porte ce fardeau. Ne pouvant s`afficher « fragile». À « jouer le Macho » il est habile. Mais tendrement et doucement, Quelques uns d`entre eux pour un moment. Sèment l`espoir qu`il faut, pour repartir à zéro. C`est l`envol tout en bémol D`une conscience collective qui décolle. Un germe en lui n`a qu`un désir. Celui de reconstruire et ne plus détruire !
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| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poésies choisies pour vous Ven 2 Mai - 15:40 | |
| Le cheval chante Le cheval chante. Le hibou miaule. L'âne gazouille. Le ruisseau hennit. C'est bien, mon enfant: Joue avec les mots. Le triangle est rond. La neige est chaude. Le soleil est bleu. La maison voyage. Tu as de la chance : Les mots sont amicaux Et généreux. Le poisson plane. La baleine court. La fourchette a des oreilles. Le train se gratte. Je t'avais prévenu : Maintenant les mots te mordent. Alain Bosquet. Le cheval Le Cheval s'étant voulu venger du Cerf De tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes. Lorsque le genre humain de gland se contentait, Âne, Cheval, et Mule, aux forêts habitait ; Et l'on ne voyait point, comme au siècle où nous sommes, Tant de selles et tant de bâts, Tant de harnois pour les combats, Tant de chaises, tant de carrosses, Comme aussi ne voyait-on pas Tant de festins et tant de noces. Or un Cheval eut alors différent Avec un Cerf plein de vitesse, Et ne pouvant l'attraper en courant, Il eut recours à l'Homme, implora son adresse. L'Homme lui mit un frein, lui sauta sur le dos, Ne lui donna point de repos Que le Cerf ne fût pris, et n'y laissât la vie ; Et cela fait, le Cheval remercie L'Homme son bienfaiteur, disant : Je suis à vous ; Adieu. Je m'en retourne en mon séjour sauvage. - Non pas cela, dit l'Homme ; il fait meilleur chez nous : Je vois trop quel est votre usage. Demeurez donc ; vous serez bien traité. Et jusqu'au ventre en la litière. Hélas ! que sert la bonne chère Quand on n'a pas la liberté ? Le Cheval s'aperçut qu'il avait fait folie ; Mais il n'était plus temps : déjà son écurie Était prête et toute bâtie. Il y mourut en traînant son lien. Sage s'il eût remis une légère offense. Quel que soit le plaisir que cause la vengeance, C'est l'acheter trop cher, que l'acheter d'un bien Sans qui les autres ne sont rien. Jean de La Fontaine. | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poèmes sur les chevaux Ven 2 Mai - 15:50 | |
| Les Chevaux J'avais un cheval fou, j'avais un cheval sage. De l'un j'aimais la fougue et la vitalité, De l'autre, la douceur et la sérénité, Comme d'autres moi-même une fidèle image. Le cheval fou courait tout le long de la plage, La vigne et l'olivier fuyant à ses côtés; L'écume à son poitrail moussait, il rejetait Ses longs crins dans le vent, comme un rire de page. Moi je tremblais pour lui, toujours il revenait. Le cheval sage allait le long des chemins rouges, Un doux rêve vivait dans son oeil étonné... Un jour, il a suivi ce songe reconnu De son long pas si sûr, vers les lointains qui bougent. Je l'attendis longtemps, il n'est pas revenu. Geneviève De Ternant Les chevaux. Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un Coche. Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu. L’attelage suait, soufflait, était rendu. Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ; Prétend les animer par son bourdonnement ; Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine, S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ; Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire ; Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. La Mouche en ce commun besoin Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ; Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire. Le Moine disait son Bréviaire ; Il prenait bien son temps ! Unefemme chantait ; C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait ! Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles. Après bien du travail, le Coche arrive au haut. Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt : J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. Çà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine. Ainsi certaines gens, faisant les empressés, S’introduisent dans les affaires : Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés. Jean de La Fontaine La complainte du petit cheval blanc. Le petit cheval blanc dans le mauvais temps qu'il avait donc du courage ! C'était un petit cheval blanc tous derrière et lui devant. Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage. Il n'y avait jamais de printemps ni derrière ni devant. Mais toujours il était content menant les gars du village. A travers la pluie noire des champs tous derrière et lui devant. Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage. C'est alors qu'il était content eux derrière et lui devant. Mais un jour dans le mauvais temps un jour qu'il était si sage. Il est mort par un éclair blanc tous derrière et lui devant. Il est mort sans voir le beau temps qu'il avait donc du courage ! Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant. PAUL FORT. | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poésies sur les écureuils Ven 2 Mai - 15:56 | |
| L'écureuil et la feuille Un écureuil, sur la bruyère, Se lave avec de la lumière. Une feuille morte descend, Doucement portée par le vent. Et le vent balance la feuille Juste au dessus de l'écureuil; Le vent attend, pour la poser Légèrement sur la bruyère, Que l'écureuil soit remonté Sur le chêne de la clairière Où il aime à se balancer Comme une feuille de lumière. Maurice Carême. = L'écureuil Dans le tronc d'un platane Se cache une cabane. Un petit écureuil Est assis sur le seuil. Il mange des cerises, Tricote une chemise; Recrache les noyaux, Se tricote un maillot; Attaque les noisettes, Fait des gants, des chaussettes. Qu'importe s'il fait froid ! Tant pis si vient l'hiver ! Une maille à l'endroit, Une maille à l'envers : L'écureuil, fort adroit, Se fait des pull-overs. Jean-Luc Moreau. = Savez-vous pas Savez-vous pas quelque douce retraite, Au fond des bois, un lac au flot vermeil, Où des palmiers la grande feuille arrête Les bruits du monde et les traits du soleil Oh ! je voudrais, loin de nos vieilles villes, Par la savane aux ondoyants cheveux, Suivre, en rêvant, les écureuils agiles, Et voir sauter, sur les branches mobiles, L'ara de pourpre et les bengalis bleus ! Savez-vous pas, sur les plages lointaines Où n'ont jamais passé les matelots, Une île heureuse aux suaves haleines, Bouquet de fleurs effeuillé sur les flots ? Oh ! je voudrais, seul avec ma pensée, Jetant au vent la poussière des jours, Sentir mon âme aux vagues balancée, Et m'endormir sur l'onde cadencée Comme un enfant que l'on berce toujours ! Savez-vous pas, loin de la froide terre, Là-haut ! là-haut ! dans les plis du ciel bleu, Un astre d'or, un monde solitaire Roulant en paix sous le souffle de Dieu ? Oh ! je voudrais une planète blonde, Des cieux nouveaux, d'étranges régions, Où l'on entend, ainsi qu'un vent sur l'onde, Glisser la nuit, sous la voûte profonde, Le char brillant de constellations ! Où fuir ? où fuir ? Par les routes humaines Le sable est dur et le soleil est lourd. Ma bouche ardente a tari les fontaines Et l'arbre est mort où j'ai cueilli l'amour. Oh ! je voudrais, loin du temps et des choses, Débarrassé de tout lien charnel, Courir joyeux dans les métamorphoses, Puis me plonger à la source des causes, Où l'Infini flotte dans l'Éternel Louis Bouilhet. | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poésies choisies pour vous Ven 2 Mai - 16:09 | |
| Les oiseaux joyeux Oh ! les charmants oiseaux joyeux ! Comme ils maraudent ! comme ils pillent ! Où va ce tas de petits gueux Que tous les souffles éparpillent ? Ils s'en vont au clair firmament ; Leur voix raille, leur bec lutine ; Ils font rire éternellement La grande nature enfantine. Ils vont aux bois, ils vont aux champs, À nos toits remplis de mensonges, Avec des cris, avec des chants, Passant, fuyant, pareils aux songes. Comme ils sont près du Dieu vivant Et de l'aurore fraîche et douce, Ces gais bohémiens du vent N'amassent rien qu'un peu de mousse. Toute la terre est sous leurs yeux ; Dieu met, pour ces purs êtres frêles, Un triomphe mystérieux Dans la légèreté des ailes. Atteignent-ils les astres ? Non. Mais ils montent jusqu'aux nuages. Vers le rêveur, leur compagnon, Ils vont, familiers et sauvages. La grâce est tout leur mouvement, La volupté toute leur vie ; Pendant qu'ils volent vaguement La feuillée immense est ravie. L'oiseau va moins haut que Psyché. C'est l'ivresse dans la nuée. Vénus semble l'avoir lâché De sa ceinture dénouée. Il habite le demi-jour ; Le plaisir est sa loi secrète. C'est du temple que sort l'amour, C'est du nid que vient l'amourette. L'oiseau s'enfuit dans l'infini Et s'y perd comme un son de lyre. Avec sa queue il dit nenni Comme Jeanne avec son sourire. Que lui faut-il ? un réséda, Un myrte, un ombre, une cachette. Esprit, tu voudrais Velléda ; Oiseau, tu chercherais Fanchette. Colibri, comme Ithuriel, Appartient à la zone bleue. L'ange est de la cité du ciel ; Les oiseaux sont de la banlieue. Victor Hugo. == Rêve d'oiseaux Sous les fleurs d'églantier nouvellement écloses, Près d'un nid embaumé dans le parfum des roses, Quand la forêt dormait immobile et sans bruit, Le rossignol avait chanté toute la nuit. Quand les bois s'éclairaient au réveil de l'aurore, Le fortuné chanteur vocalisait encore. Sous les grands hêtres verts qui lui filtraient le jour, La reine de son cœur veillait au nid d'amour. Dans le berceau de mousse il revint d'un coup d'aile, Impatient alors de se rapprocher d'elle. Puis le maître divin dormit profondément... Mais parfois il chantait dans son rêve en dormant. « Les yeux fermés, il pense encore à moi, » dit-elle, Heureuse d'être aimée, heureuse d'être belle. André Lemoyne. = Prends ma main. Ne la lâche pas. J'écouterai ce que tu veux me dire. Si tu préfères te taire, j'entendrai ton silence. Si tu ris, je rirai avec toi,mais jamais de toi. Si tu es triste, j'essayerai de te consoler. Je ferai pour toi des bouquets de soleil. J'allumerai des feux de joie là où chacun ne voyait plus que des cendres. Si je n'ai qu'une rose, je te la donnerai. Si je n'ai qu'un chardon, je le garderai pour moi. Je te donnerai ce qui te plaît, ce qui te rassure le plus si je le possède. Si je ne le possède pas, j'essayerai de l'acquérir. Donne-moi la main. Nous irons où tu voudras. Je te ferai entendre la musique que j'aime. Si tu ne l'aimes pas, j'écouterai la tienne J'essaierai de l'aimer ! Je t'apprendrai ce que je sais. C'est peu. Tu m'apprendras ce que tu sais. C'est beaucoups Ne dis pas que tu ne sais rien : cela n'existe pas, quelqu'un qui ne sait rien ou alors, si cela existe, tant mieux car ce serait quelqu'un comme un jardin sauvage, un jardin à naître où l'on peut rêver mille jardins comme un enfant à venir, un enfant espéré : ce serait la vie devant soi, ronde, inattaquée, comme une boule de Noël. Prends ma main. Cinq doigts refermés autour des nôtres, c'est le plus beau cadeau du monde. Cela nous préserve de la peur, de l'abandon, du doute. Une main offerte, c'est un monde nouveau. Tu es toi. Je suis ce que je suis. Je ne troublerai pas ta musique intérieure. Je ne me blesserai pas de tes silences. Tu respecteras les miens. Je ne t'assassinerai pas de “pourquoi ?”. Tu ne diras pas que je fais des fausses notes si je ne pense pas comme toi. Donne-moi la main. Nous irons avec la vie, comme le sable, le temps et l'eau entre source et delta. Différents et si proches à la fois. De Simone Conduché . | |
| | | Invité Invité
| Sujet: poèmes// poésies Ven 2 Mai - 23:24 | |
| Midi Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flambloie et brûle sans haleine; La terre est assoupie en sa robe de feu. L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre, Et la source est tarie où buvaient les troupeaux; La lointaine forêt, dont la lisière est sombre, Dort là-bas, immobile, en un pesant repos. Seuls, les grands blés mûris, tels qu'une mer dorée, Se déroulent au loin, dédaigneux du sommeil; Pacifiques enfants de la terre sacrée, Ils épuisent sans peur la coupe du soleil. Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante, Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux, Une ondulation majestueuse et lente S'éveille, et va mourir à l'horizon poudreux. Non loin, quelques boeufs blancs, couchés parmi les herbes, Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais, Et suivent de leurs yeux languissants et superbes Le songe intérieur qu'ils n'achèvent jamais. Homme, si, le coeur plein de joie ou d'amertume, Tu passais vers midi dans les champs radieux, Fuis! la nature est vide et le soleil consume: Rien n'est vivant ici, rien n'est triste ou joyeux. Mais si, désabusé des larmes et du rire, Altéré de l'oubli de ce monde agité, Tu veux, ne sachant plus pardonner ou maudire, Goûter une suprême et morne volupté, Viens! Le soleil te parle en paroles sublimes; Dans sa flamme implacable absorbe-toi sans fin; Et retourne à pas lents vers les cités infimes, Le coeur trempé sept fois dans le néant divin. Charles-Marie Leconte (1818-1894) Le temps du muguet Il est revenu le temps du muguet Comme un vieil ami retrouvé Il est revenu flâner le long des quais Jusqu'au banc où je t'attendais Et j'ai vu refleurir L'éclat de ton sourire Aujourd'hui plus beau que jamais Le temps du muguet ne dure jamais Plus longtemps que le mois de mai Quand tous ses bouquets déjà se sont fanés Pour nous deux rien n'aura changé Aussi belle qu'avant Notre chanson d'amour Chantera comme au premier jour Il s'en est allé le temps du muguet Comme un vieil ami fatigué Pour toute une année pour se faire oublier En partant il nous a laissé Un peu de son printemps Un peu de ses vingt ans Pour s'aimer pour s'aimer longtemps. |
| | | arlettou
Messages : 75 Date d'inscription : 03/05/2014
| Sujet: Re: poèmes inspirés Sam 3 Mai - 17:06 | |
| jolis poèmes, j'aime beaucoup celui des zozios | |
| | | Invité Invité
| Sujet: poèmes// poésies Dim 4 Mai - 10:07 | |
| Ma France ---------- De plaines en forêts de vallons en collines Du printemps qui va naître à tes mortes saisons De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson Ma France Au grand soleil d'été qui courbe la Provence Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche Quelque chose dans l'air a cette transparence Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche Ma France Cet air de liberté au-delà des frontières Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige Elle répond toujours du nom de Robespierre Ma France Celle du vieil Hugo tonnant de son exil Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines Celle qui construisit de ses mains vos usines Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille Ma France Picasso tient le monde au bout de sa palette Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes De dire qu'il est temps que le malheur succombe Ma France Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs En remplissant l'histoire et ses fosses communes Que je chante à jamais celle des travailleurs Ma France Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain Ma France Qu'elle monte des mines descende des collines Celle qui chante en moi la belle la rebelle Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines Celle de trente-six à soixante-huit chandelles Ma France LES JOIES DU COMPTABLE ----------------------- L’heure de la sortie Le soir Ou à midi, Sacré moment de Roi ! Lorsqu’elle m’aperçoit, La câline Farah Me saute au cou Me lave de bisous Et tous deux réunis On fait les fous En courant dans les champs Dans les prés ; Je n’ai pas dit « chants » Moi, je vais en sifflotant Et Farah Me répond en jappant. On passe au jardin Sarcler les échalotes Et puis les radis noirs. Cela aussi, tu vois, Fait partie de nos joies ! Tu parles d’une marotte ! Voilà qu’il faut rentrer Analyser la comptabilité Sinon, Florence va m’houspiller ! Allez, viens Mon chien On reviendra demain Dès le petit matin En allant bon train On trouvera des champignons Et je cuisinerai un chapon Qu’on arrosera d’un bon verre de chambertin. Je te le dis, Farah, c’est nous les plus malins. Impossible ---------- Impossible, de t´aimer davantage Impossible, d´oublier ton image Mon horizon et mes saisons Je les découvre encore Seul dans tes yeux, mon ciel est bleu Ou triste et froid. Impossible, quand le sommeil m´enlève Impossible, de ne pas t´emporter Même en dormant, même en rêvant Toujours sans trêve Impossible, chéri de ne pas t´adorer. Lorsque mes yeux t´ont vu paraître Pour la première fois, amour Mon cœur a su te reconnaître Il te cherchait depuis toujours Si tu n´as pas eu à le prendre C´est qu´il t´appartenais crois-moi Et tu n´auras pas à le rendre C´est qu´il ne battra plus sans toi. Impossible, de t´aimer davantage Impossible, d´oublier ton image A tous moments, fidèlement Je pense à toi partout Je vis pour toi, ne vois que toi Par dessus tout Impossible, si malgré ma détresse Impossible, à tous nos souvenirs Tu me guidais et puis brisais Notre tendresse Impossible, chéri de ne pas en mourir! |
| | | Invité Invité
| Sujet: poemes// poesies Dim 4 Mai - 12:33 | |
| FIN D’UNE VIE -------------- Vous êtes parti. Votre âme est partout dans les arbres. Quel ciel regardez-vous maintenant ? Quel végétal vous touche de ses feuilles tremblantes ? Les arbres garderont votre mémoire. Ils la feront sanctuaire. Combien de fleurs, de fruits encore Pousseront de vos mains et de vos conseils ? Combien de saisons porteront vos couleurs En forme de reconnaissance ? Vous avez laissé un verger Où nos regards se posent de tristesse, Et les futures récoltes seront de deuil Tout ce que vous avez planté de cœur, Tout ce que vous avez semé de vie, D’autres les prendront en guise de main tendue. Nous irons encore vous voir aux lieux Que vous aimiez. Nous ferons des séjours champêtres Au milieu de vos naissances. Nous penserons à vous en toutes choses Car vous êtes présence dans votre absence ; Et maintenant que vous êtes absence, Votre présence sent les regrets. Nous irons encore vous voir aux lieux que vous aimiez. Dominique BAUER L'envol des Anges L'ombre est bleu et la nuit palpite d'ors tremblants Dans l'azur, on croit voir flotter des voiles blancs Qui frémissent au souffle onduleux du mystère. Les longs voiles traînants des anges de la terre Qui montent vers les cieux, sans fin, sans bruit, en une Ascension dont l'essor tremble au clair de lune. N'entends-tu pas dans l'infini, battre leurs ailes ? Les étoiles, au chant des sphères éternelles, Palpitent dans le vent de ces ailes rythmées, Qui lentement, parmi les ombres embaumées, Et le soleil immense et bleu de toutes choses, Eventent le silence et font pâmer les roses. (Fernand Gregh - L'ombre est bleue) L’amour ne disparaît jamais ******************************** L’amour ne disparaît jamais La mort n’est rien Je suis seulement passé dans la pièce d’à coté. Je suis moi. Vous êtes vous. Ce que j’étais pour vous, Je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné, Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un ton different. Ne prenez pas un air solennel ou triste. Continuez à rire de ce qui nous faisais rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, Que mon nom soit prononcé Comme il a toujours été. Sans emphase d’aucune sorte, Sans trace d’ombre. La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serait-je hors de vos pensées ? Simplement, parce que je suis hors de votre vue. Je ne suis pas loin, Juste de l’autre coté du chemin. Vous voyez tout est bien. Henri Scott |
| | | provence administrateur Admin
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| Sujet: poésies choisies pour vous Lun 5 Mai - 15:45 | |
| *~*~*Recommence*~*~* « Si tu es las et que la route est longue, Si tu t'aperçois que tu t'es trompé de chemin, Ne perd pas une seconde, gagne du temps ! Recommence Si la vie te semble trop absurde, Si tu es déçu par trop de choses et trop de gens, ... Ne cherche pas à comprendre pourquoi… Recommence Si tu as essayé d'aimer et d'être utile, Si tu as connu la pauvreté et les limites Ne laisse pas là une tâche à moitié faîte. Recommence Si les autres te regardent avec reproche, S'ils sont déçus par toi, irrités, Ne te révolte pas, ne leur demande rien. Recommence Car l'arbre rebourgeonne en oubliant l'hiver Car le rameau fleurit sans demander pourquoi Car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne Car la vie est espoir… Et tout recommence » Ne perd jamais espoir ! Eléonor GOSSELIN === *~*~*LES VRAIES AMIES*~*~* Quand dans ta vie tout va bien Des amis tu en as plein Le jour quand pour toi tout va mal Tous et toutes deviennent des éclairs Ils et elles disparaissent Mais tes amis n' y sont pas Ce jour-là tu crois avoir compris Qui sont tes vrais amis Et puis tu te dis, dans le fond de toi-même Ils ou elles ont eux aussi, leurs vies Que peut-être ils sont occupés tes amis Que de côté, toi tu les as mis Car la douleur que tu vis Eux n'en font pas partie Alors ce jour- là tu comprends Que peut-être ils n'attendent que le moment Que tout ira bien dans ta vie Alors ils te diront, j'ai toujours été là Mais toi, tu ne me voyais pas Car tu n'étais plus là Les excuses c'est trop facile Mais un jour tes yeux s'ouvrent Et là tu vois qui sont vraiment tes bons amis je te souhaite une très bonne après midi Gros bisous je t'adore == *~*~*Tâchez d'être heureux*~*~* Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité, et écoutez les autres, même le simple d'esprit et l'ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grands et plus petits que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressés à votre carrière, si modeste soit-elle ; c'est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d'héroïsme. Soyez vous-même. Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l'herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d'être ici. Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception d'elle ou de lui, et quelles que soient vos peines et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Soyez positif et attentif aux autres. Tâchez d'être heureux. Auteur inconnu, texte trouvé en 1692 dans la cathédrale de Baltimore. | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: joli poéme Lun 5 Mai - 16:35 | |
| LA LUNE ETAIT AU RENDEZ-VOUS Sur les chemins boisés qui bordaient la campagne, Juste avant que la nuit ne noue le firmament, Nous allions tous les deux et, sous nos pas amants, Se métamorphosaient les cailloux en montagne. Nos deux bâtons de bois qui se faisaient écho Ricochaient, tour à tour, dans l'herbe famélique, Hululant, un hibou, sur un vieux toit de briques, Nous regardait passer, errant sans dire un mot. Hors d'haleine, harassée en gravissant la pente, Cherchant à éviter le perfide ravin Et n'étant plus, hélas, légère et bondissante, Pour ne pas trébucher, je t'avais pris la main ; Puis reprenant la route aux pans vertigineux Où le torrent bondit bouillonnant et sauvage, Transis, nous arrivions dans un dernier sillage Pour nous revigorer assis au coin du feu... ...Je me rappelle encor de nos deux silhouettes -Voyageurs endurants marchant à pas de loup- Nous allions d'un bon train, alors que l'alouette Ou la lune amicale étaient au rendez-vous. (Zakopane (Pologne) - .. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: poemes// poesies Lun 5 Mai - 19:55 | |
| Trois petits Lutins Trois petits lutins S'en allaient main dans la main Ils voulaient parcourir le monde Pour savoir si la terre était ronde. Je les ai croisés sur mon chemin Et je les ai accompagnés un brin Nous sommes devenus Amis en une seconde La lumière m'a envahie de sa chaleur blonde. Une petite fille sort de sa maison Le coeur remplit de chansons La voilà qui vient vers nous Elle danse à petits pas de fous. Certains penseront Que je perds la raison ! Mais comment ne pas être autrement Quand on garde son coeur d'enfant ? Mon histoire vous a-t-elle plu ? Je dois vous dire : "Salut" ! Si vous voulez me revoir Gardez toujours une lueur d'espoir... MC Un secret J'ai quitté la route Que l'on m'avait tracée Je voyageais dans le doute J'en ai eu assez! A moi la liberté! Fini les contraintes Je laisse en arrière le passé Et j'avance sans craintes. J'aime en secret Un amour incertain Je n'ai aucun regret C'est le destin... Maintenant tu le sais Mais rien ne doit changer Je continue, je me tais Je saurai me contenter de ton amitié. Ainsi va la vie Je la prends du bon côté Je n'hésite pas à combler mes envies Et je ne laisse plus rien passer! MC Le pardon Je voudrais donner de l'amour A tous ceux qui en ont besoin Si j'en ai le pouvoir un jour Je le ferai, vous pouvez en être certain! Partager avec vous sera un honneur Tout le plaisir est dans ces échanges Je vous l'offre de grand coeur Dans chacun de nous dort un ange... Je connais à présent le bonheur La vie me semble douce Je vogue vers un monde meilleur L'espoir qui monte en moi me pousse. Le chemin qui s'ouvre à moi Est parsemé de jolies fleurs sauvages Toutes mes pensées vont vers toi Et pourtant je reste sage... J'ai maintenant appris à pardonner C'est le seul geste qu'il me restait à faire Même si je n'ai pas oublié Je ne suis plus en colère! |
| | | Invité Invité
| Sujet: poemes// poesies Mar 6 Mai - 8:11 | |
| Un toast aux petits riens ***************************** Ce sont les petites choses de riens du tout, Les petits gestes d’amitié sans importance, Les « Laisse donc faire ça » et les «Entre nous » , Qui donnent à la vie des moments de plaisance; Les « Ce n’est rien » et puis les « C’était pas la peine » , Les « C’est drôle, n’est-ce pas? » , les clichés rieurs, Ces gentils saluts qu’aux lèvres le cœur amène. Malgré tous les hauts faits sans nombre qu’on proclame, Et tous les merveilleux « exploits sans précédents » , Et ces « audaces sans égale » que bien souvent La presse chez tant de « héros du jour » acclame, Il existe tant de simples gestes humains, Tant d’amicales rencontres de tous les jours, De services rendus « parce que je t’aime , tiens » , Qui nous agrémentent la vie à cœur de jour. Alors je boit à ces milliers de petits riens Aux « Tout finit par s’arranger, mon vieux » des amis, Aux « Bonjour » des copains, à ceux qui me sourient Sans me connaître, quand je file un mauvais brin; A tous ces riens qui disent « Vois comme je t’aime » , Aux gestes murmurant « Va, on est avec toi » Aux « petits coups de mains » qu’on donne et qu’on reçoit, Aux petits riens du tout qui sont notre vie même. ( inconnu ) JUSTE UN TIT MOT POUR TOI ....POUR VOUS .... Je porte un toast aux petits riens qui font partie de notre vie au quotidien . C'est bien peu de chose, puisque ce sont des petits riens .. mais mis bout à bout, tous les petits riens, font votre histoire, la mienne , la notre ! celle que nous partageons chaque jour, par nos petites histoires et nos confidences, nos joies et bonheurs, nos dérisions, nos peurs et nos chagrins ....... LES PETITS RIENS DE NOTRE VIE ... JE LES PARTAGE AVEC TOI.. AVEC VOUS ... GROS BISOUS JE TRINQUE A LA SANTE DE TOUS .. C'EST ÇA AUSSI CE SONT DES PETITS RIENS .. SANS RAISON PARTICULIÈRE !!! le pardon ********** Le pardon se trouve dans la compassion Comme dans la tolérance et l’humanité Il enlève toutes rancunes et obsession Dans l’amour, dans la paix et la sérénité Le pardon apporte tant de bien dans le cœur Qui amène la paix en soi dans la douceur Il empêche que s’endurcissent nos cœurs En acceptant le pardon sans aucune rancœur Mais le pardon est un acte de charité Que l’on ne doit surtout jamais oublier Car personne n’est à l’abri d’une erreur Alors je vous en prie écoutez vos cœurs Ne vous laissez plus emportez par la vengeance Laissez vos cœurs vous transporter par la tolérance Car oui vous ferez là un acte de bonté et d’amour Vous pourrez être fière de vous oh oui chaque jour. AUTEUR INCONNU - Ecoute ********** Ecoute! Ferme les yeux et imagine. Si un jour la terre faisait silence Et que toutes les portes et fenêtres s'ouvraient, et que tu entendes tous ceux qui rient. Que serait cette musique? Imagine des gens heureux, enfin pour un soir... Des enfants que l'on chatouille et qui rient de bon coeur, Des jeunes qui jouent, des gens à des shows comiques, Enfin tous les gens qui ont du plaisir. Et ils rient, ils rient. Pourrais-tu supporter cette musique étrange? Tu rirais à l'unisson, tu rirais jusqu'à t'étrangler Et cette musique te ferait mal car tu te crois si triste. Tu ne savais pas qu'il y avait tant de joie sur la terre! Et dans un souffle tu crierais: Assez! Je n'en peux plus! Si un jour la terre faisait silence Et que toutes les portes et fenêtres s'ouvraient, et que tu entendes tous ceux qui pleurent. Que serait cette musique? Des enfants abandonnés qui pleurent à fendre l'âme. Des jeunes qui ne voient pas d'avenir et qui pensent au suicide. Des femmes battues qui n'ont que leurs pleurs pour refuge. Des hommes qui ont tout perdu! Emploi, foyer et qui noient leurs larmes dans l'alcool. Dis! Que serait cette musique? Ce serait un déchirement de tout ton être, une envie furieuse de fuir, de te cacher et tu pleurerais toi aussi, tu pleurerais sur leurs souffrances. Et cette musique te ferait mal, toi qui te crois si malheureux(se) Tu ne savais pas qu'il y avait tant de souffrance sur la terre! Et entre deux sanglots, tu crierais: " Assez! Je n'en peux plus! " Si un jour la terre faisait silence Et que toutes les portes et fenêtres s'ouvraient, et que tu entendes tous ceux qui parlent de toi. Que serait cette musique? Hé oui, des gens qui parlent de toi En bien ou en mal, ça n'a pas d'importance, Ils parlent de toi, écoute, écoute-les bien Tes parents, tes amis(es), tes collègues de travail, des centaines de personnes, ils parlent tous de toi! Que serait cette musique? Tu serais figé(e), troublé(e), tu écoutes et tu n'en reviens pas! Et cette musique te ferait mal, toi qui te crois seul(e) et abandonné(e) de tous! Tu n'avais pas conscience que tu intéressais tant de gens. En bien ou en mal, on parle de toi! Cette musique est insupportable et dans un souffle, tu crierais: " Assez! Je n'en peux plus! " Heureusement que la terre n'est pas silencieuse. Allez... maintenant, remets tout en place. Referme les fenêtres et les portes et redonne à la terre son bourdonnement! Continue de vivre avec tes joies, tes peines, ta solitude. Et si un jour, tu te crois triste, seul(e) ou abandonné(e), et que vraiment tu n'en peux plus! Fais taire la terre... et... ECOUTE! Auteur : LES PASSEURS. JE SERAI TOUJOURS LÀ POUR TOI ********************************************* Quand tu verseras une larme, Quand tu lanceras un cri d'alarme, Quand tu seras fatiguée, Je serai toujours là pour t'encourager. Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter, Quand tu auras besoin d'une main pour te relever, Quand tu auras besoin d'un câlin pour t'apaiser, Je serai toujours là pour te consoler. Quand la vie te décevra, Quand un grand mur se dressera devant toi, Quand tu auras peur de foncer, Je serai toujours là pour t'aider. Quand le soleil s'éteindra dans ton âme, Quand tu croiras que la vie perd son charme, Quand les idées noires te désarmeront, Je serai toujours là pour te tendre la main. Quand, un jour, la chance te souriras, Quand le ciel se dégagera pour toi, Quand ton sourire resplendira, Je serai toujours là pour rire avec toi. Quand tes rires se changeront en fous rires, Quand une simple fleur te fera sourire, Quand le bonheur emplira ton coeur, Je serai toujours là pour cultiver ce bonheur. Si tu as besoin de moi, Peu importe l'heure qu'il sera, Peu importe le temps qu'il fera, je serais toujours la pour toi Si un jour, tu as envie de pleurer Appelle-moi. Je ne te promets pas de te consoler, Mais je peux pleurer avec toi. Si un jour, tu ne peux plus supporter personne... Appelle-moi. Je te promets d'être là pour toi. . . Et de ne pas t'importuner. |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poésies choisies pour vous Mar 6 Mai - 15:54 | |
| Art poétique De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint. C'est des beaux yeux derrière des voiles, C'est le grand jour tremblant de midi, C'est, par un ciel d'automne attiédi, Le bleu fouillis des claires étoiles ! Car nous voulons la Nuance encor, Pas la Couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor ! Fuis du plus loin la Pointe assassine, L'Esprit cruel et le Rire impur, Qui font pleurer les yeux de l'Azur, Et tout cet ail de basse cuisine ! Prends l'éloquence et tords-lui son cou ! Tu feras bien, en train d'énergie, De rendre un peu la Rime assagie. Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ? O qui dira les torts de la Rime ? Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ? De la musique encore et toujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée Vers d'autres cieux à d'autres amours. Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym... Et tout le reste est littérature Paul Verlaine. Les Vendanges Quand le raisin est mûr, par un ciel clair et doux, Dès l'aube, à mi-coteau, rit une foule étrange C'est qu'alors dans la vigne, et non plus dans la grange, Maîtres et serviteurs, joyeux, s'assemblent tous. A votre huis, clos encor, je heurte. Dormez-vous ? Le matin vous éveille, élevant sa voix d'ange Mon compère, chacun, en ce temps-ci, vendange. Nous avons une vigne eh bien ! Vendangeons-nous ? Mon livre est cette vigne, où, présent de l'automne, La grappe d'or attend, pour couler dans la tonne, Que le pressoir noueux crie enfin avec bruit. J'invite mes voisins, convoqués sans trompettes, A s'armer promptement de paniers, de serpettes. Qu'ils tournent le feuillet sous le pampre est le fruit. Aloysius Bertrand. La vigne et la maison Ecoute le cri des vendanges Qui monte du pressoir voisin ; Vois les sentiers rocheux des granges Rougis par le sang du raisin. Regarde au pied du toit qui croule : Voilà, près du figuier séché, Le cep vivace qui s’enroule A l’angle du mur ébréché. Autrefois, ses pampres sans nombre S’entrelaçaient autour du puits ; Père et mère goûtaient son ombre ; Enfants, oiseaux, rongeaient ses fruits. Il grimpait jusqu’à la fenêtre ; Il s’arrondissait en arceau ; Il semble encor nous reconnaître Comme un chien gardien d’un berceau, Sur cette mousse des allées Où rougit son pampre vermeil, Un bouquet de feuilles gelées Nous abrite encor du soleil. Alphonse de Lamartine. Perles de roses Si tu veux inventer un collier, Tiens, voici comment procéder. De bon matin, te réveiller, Dans les rosiers, te promener. Tu verras des perles de rosée, Sur les roses elles sont accrochées. Une bonne poignée tu cueilleras, Dans une boîte tu les rangeras. Un cheveu d'or pour les assembler, Un tout petit nœud pas trop serré, Ainsi tu auras un joli collier, Aussi souple que celui d'une fée. Gilbert Saint-Pre. Le mariage des roses Mignonne, sais tu comment, S'épousent les roses ? Ah ! cet hymen est charmant ! Quelles tendres choses Elles disent en ouvrant Leurs paupières closes ! Mignonne, sais tu comment S'épousent les roses ? Elles disent : Aimons-nous ! Si courte est la vie ! Ayons les baisers plus doux, L'âme plus ravie ! Pendant que l'homme, à genoux, Doute, espère, ou prie ! Ô mes sœurs, embrassons-nous Si courte est la vie ! Crois-moi, mignonne, crois-moi, Aimons-nous comme elles, Vois, le printemps vient à toi, Et des hirondelles Aimer est l'unique loi A leurs nids fidèles. Ô ma reine je suis ton roi, Aimons-nous comme elles. Excepté d'avoir aimé, Qu'est-il donc sur terre ? Notre horizon est fermé, Ombre, nuit, mystère ! Un seul phare est allumé, L'amour nous l'éclaire ! Excepté d'avoir aimé, Qu'est-il donc sur terre ? Eugène David. | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poésies pour vous Jeu 8 Mai - 15:14 | |
| A travers bois Alors que je serpentais les allées du bois, L'oreille aux aguets à l'affut des chants d'oiseaux, Je trébuchais dans une racine, ô désarrois, Tout en levant les yeux vers les arbres si beaux. Le soleil perçait au-travers de la haute branche, Comme pour faire un clin d'oeil devant ma déhanche. Rien ne pouvait m'arrêter, je humais les senteurs, Des champignons des bois et de toutes les fleurs. Je m'inspirais de tout pour en écrire les mots, La nature est généreuse, elle donne tout en flots. C'est alors que j'entendis le chant du rossignol. Un nouveau chant d'oiseau lui répondit par échos, Un tronc d'arbre me reçu pour un instant de repos. J'eu la plus belle symphonie sous le parasol. == Discussion chez les fleurs La rose trémière du haut de sa grandeur s'en prend à la rose rouge sur laquelle glisse une larme de rosée "et toi la petite qui te prend pour la reine du jardin tu n'as pas remarqué que je suis la plus grande fleur du jardin?" "Tais-toi, répond la rose rouge, j'ai mal, j'ai trop d'épines". La marguerite met son grain de sel "et moi donc, il ne me reste plus que mon coeur à force d'être effeuillée par les amoureux"! La pivoine rougit de plus belle mais n'arrive à émettre aucun son. La violette se cache entre les clochettes qui tintinnabulent de plus en plus fort. Alors, la pensée élève un peu la voix "dis-donc le muguet, pourrais-tu faire un peu moins de bruit, je pense". L'hortensia qui n'est jamais seul, puisqu'il aime être en compagnie de ses frères, dit en claquant des dents "je crois que j'ai pris un coup de froid, voyez ma robe comme elle se fane". "Ce n'est pas grave, dit le lys dans sa bonté infinie, l'été va bientôt arriver et tu étoufferas toutes les mauvaises herbes". Le chrysanthème d'une voix moribonde fit une remarque qui toucha toutes les fleurs. "Si vous saviez comme je suis triste, on ne me coupe qu'une fois l'année". La violette sort de sa timidité et lui dit "mais au moins, tu fleuris les cimetières, ce n'est pas rien." L'ancolie sort enfin de sa mélancolie et approuve la violette "moi aussi je voudrais fleurir les cimetières, mais personne ne me cueille." Une petite colchique perdue dans les herbes hautes parle pour la première fois "que dois-je dire moi qui suis toujours dans les prés et les bois, je me demande ce que je fais ici près de vous." "Mais tu es très jolie, dit le gros géranium rouge, je crois que je suis amoureux de toi." La colchique rosit d'émoi et la pivoine rougit jusqu'aux oreilles devant cet aveu. Les immortelles caquètent comme des poules "nous sommes les plus fidèles de ce jardin, vous n'êtes que de passage". Les lavandes sortent de leur silence habituel, "nous ne fleurissons peut-être pas toute l'année mais c'est nous qui parfumons tout le jardin, et nous servons dans les armoires à linge". "Arrêtez donc de jacasser les filles, dit le lilas, c'est moi le plus grand que l'on aperçoit de partout". Un long silence se fait parmi les fleurs, un gros bourdon vient d'arriver et toutes les fleurs lèvent leur nez. Le bourdon fait son choix, il vient se poser sur la chicorée "tu n'es pas la plus belle, mais tu es la meilleure". C'est alors que la pluie se mit à déverser ses larmes sur tout le jardin et toutes les fleurs se mirent à rire d'une seule voix. == La rose Dans mon jardin en fleurs règne en maître une rose. Ô, elle connaît tout ce qu'on dit d'elle en prose, Se sait enchanteresse, tendre et parfumée, Elle en abuse auprès des autres, l'adorée. Tu me fais de l'ombre, dit-elle à la trémière, va fleurir plus loin, pas si près de ma chaumière. Elle s'en prend au persil qui croît à ses pieds, Pousse-toi ailleurs, espèce de va-nu-pieds. La rosée, dès le matin, lui fait sa toilette, La friponne observe de tous côtés qui guette. Ma rose est amoureuse d'un gentil narcisse, Il est très mignon mais voudrait qu'il s'enhardisse. De déclaration ne lui a encor fait, Ma rose ne peut pas comprendre un tel méfait. Narcisse lui, est amoureux de la pivoine, Aux joues bien rebondies, superbe patrimoine. Dans mon jardin en fleurs c'est la guerre à la rose, Chacun clamant ses rancœurs envers cette chose Qui se prend pour la reine, et la rose gémit, Car plus rien ne l'anime et son coeur s'assombrit... Voila pourquoi vous trouvez des roses fanées ! | |
| | | arlettou
Messages : 75 Date d'inscription : 03/05/2014
| Sujet: Re: poèmes inspirés Sam 10 Mai - 15:08 | |
| Mon poème préféré parmi tous Publié en 1856, - VICTOR HUGO -
J'aime le lire et le relire, je crois même le connaître par coeur
qu'en pensez vous ? Il faut dire aussi que j'aime particulièrement ce poète
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Dernière édition par arlettou le Sam 10 Mai - 15:24, édité 1 fois | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| | | | arlettou
Messages : 75 Date d'inscription : 03/05/2014
| Sujet: Re: poèmes inspirés Sam 10 Mai - 15:26 | |
| j'ai changé la couleur on ne pouvait pas le lire ! Bien d'accord avec toi, j'ai un livre de poèmes de lui que je me fais un plaisir de lire, et c'est souvent dans mes moments de tristesse, qui sont fréquents | |
| | | epervier
Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2014 Age : 77 Localisation : Kébec
| Sujet: Re: poèmes inspirés Sam 10 Mai - 15:41 | |
| La rose...un sujet que l'on ne peut rester indifférent. Un poème qui serait très bien accueilli sur mon forum
amitiés kébécoises, André, épervier | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poésies pour vous Dim 11 Mai - 13:13 | |
| Green de Paul Verlaine Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux. J'arrive tout couvert encore de rosée Que le vent du matin vient glacer à mon front. Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée Rêve des chers instants qui la délasseront. Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête Toute sonore encor de vos derniers baisers Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête Et que je dorme un peu puisque vous reposez. Quand vous serez bien vieille de Pierre de Ronsard ~~~~~~~~ Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : « Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. » Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom, de louange immortelle. Je serai sous la terre et, fantôme sans os, Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie. La morte et ses mains tristes... La morte et ses mains tristes Arrive au Paradis. "D'où reviens-tu, ma fille Si pâle en plein midi? _ Je reviens de la terre Où j'avais un pays, De la saison nouvelle Où j'avais un ami. Il m'a donné trois roses Mais jamais un épi. Avant la fleur déclose, Avant le blé mûri, Hier il m'a trahie. J'en suis morte aujourd'hui. _ Ne pleure plus ma fille Le temps en est fini. Nous enverrons sur terre Un ange en ton pays. Quérir ton ami traître, Le ramener ici. _ N'en faites rien, mon Père La terre laissez-lui. Sa belle y est plus belle Que belle je ne suis, Las ! et faudra, s'il pleure Sans elle jour et nuit Que de nouveau je meure d'en avoir trop souci. " Aux jeunes poètes Poème genre didactique Pour faire un poème Pardonnez moi ce pléonasme Il suffit de ce promener Quelque fois sans bouger Regarder dehors et dedans Avec toutes les cellules De votre vous Et voici que vous êtes riche Mais n'en dites rien à personne Pour aujourd'hui Ne faites pas le nouveau-riche Apprenez les bonnes manières Car la fortune est peu de chose à qui ne sait pas s'en servir Vous voici fécondés Travaillez façonnez polissez assemblez Tous ces immatériels matériaux Maintenant Que vous avez reçu le monde en vous Portez le monde qui va naître Obéissez Parfois aux lois des autres Parfois aux vôtres Parfois encore et surtout à la Loi Qui n'est ni des autres ni de vous Et vous serez aimés Des mots des sons des rythmes Qui s'ordonneront pour vous plaire Soyez triple comme un Dieu Ou plutôt comme une mère Et naîtra le poème Mais j'aurais dû tout simplement vous dire Copier copier Religieusement La vérité que vous êtes Et vous ferez un poème à condition que vous soyez poète. Pierre Albert-Birot A ceux qui sont joyeux, je dis bonjour et bon dimanche; continue de te réjouir, la vie est faite pour cela; A ceux qui sont tristes, je dis bonjour et souris, la vie est belle. Le dimanche est fait pour voir la vie en rose, et se dire que la vie est un recommencement, et tout recommence, et tout revient. A ceux qui traversent l'épreuve, je dis bonjour, tiens bon, et espère en des jours meilleurs, espère toujours, et garde le cap, courage, sois fort. bon dimanche à tous. PRENDS CETTE ROSE... Prends cette rose aimable comme toi Qui sert de rose aux roses les plus belles, Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles, Dont la senteur me ravit tout de moi. Prends cette rose et ensemble reçois Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes: Il est constant et cent plaies cruelles N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi. La rose et moi différons d'une chose: Un Soleil voit naître et mourir la rose, Mille Soleils ont vu naître m'amour, Dont l'action jamais ne se repose. Que plût à Dieu que telle amour, enclose, Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour. Pierre de Ronsard | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: poésies choisies Dim 11 Mai - 13:32 | |
| Un petit signe de la main Lorsqu'on se croise le matin, Un sourire espiègle échangé Pour faire disparaître la morosité, Quelques mots que l'on murmure Peuvent abattre bien des murs. Une main tendue pour saluer, Un clin d'oeil, un geste de paix, Pour tous les gens qui nous entourent, Tous ceux qu'on croise tous les jours, En s'imaginant qu'il en sera toujours ainsi Et qu'elle va nous épargner, la vie ... Un geste d'amitié, c'est important, Qu'on soit adulte ou bien enfant. La vie est belle si l'on partage Les jours de joie, les jours de peine, Et l'on reprend force et courage Lorsque le coeur oublie la haine. Un petit signe de la main ça ne coûte rien, ça fait du bien. Si tu m'offres un sourire pour la journée, Je t'offre le mien pour continuer, Et si le suivant l'inscrit sur son visage, Petit à petit, il deviendra partage. Un signe de la main, Et tu avances vers demain. On croit toujours le bonheur très loin ailleurs... Mais le bonheur, il est au fond de chaque coeur. (Christelle SEXER -En quatre temps = Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connaît à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulut rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant A ces timides amoureuses Qui restèrent silencieuses Et portent encor votre deuil A celles qui s'en sont allées Loin de vous, tristes esseulées Victimes d'un stupide orgueil. Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir. Antoine Pol "Les passantes" == Ta tête, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage ; Le rire joue en ton visage Comme un vent frais dans un ciel clair. Baudelaire == Baudelaire "Correspondances" Correspondances La nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Comme des longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme des hautbois, verts comme des prairies, -Et d'autre corrompus, riches et triomphants, Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, Qui chantent les transports de l'esprit et des sens. Charles Baudelaire == Coeur d'Enfant hebergeur d'image Pour retrouver son coeur d'enfant, Il faut savoir quitter des choses: Quitter ses rêves, quitter ses roses Qui embaumaient tous nos printemps. Pour retrouver son coeur d'enfant, Il faut savoir pleurer des choses: Pleurer les pertes que la vie cause, Pleurer et rire en même temps. Pour retrouver son coeur d'enfant, Il faut savoir briser des choses: Ces carapaces que l'on pose Pour protéger nos sentiments. Pour retrouver son coeur d'enfant, Il faut surtout être soi-même: Tel que l'on vit, tel que l'on sent, Dessous nos masques de ciment. Pour retrouver son coeur d'enfant, Il faut mourir tout doucement: Mourir à soi, mourir au temps Qui passe et passe, en s'en allant. Pour retrouver son coeur d'enfant, Il faut étreindre sa faiblesse Et l'embrasser bien tendrement Et pardonnant nos manquements, Ouvrir ses bras et sa tendresse A ce qu'on est tout simplement. Ecoute-moi - Jacques Salomé Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler. Accorde-moi seulement quelques instants, Accepte ce que je vis, ce que je sens, Sans réticence, sans jugement. Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler. Ne me bombarde pas de conseils et d'idées, Ne te crois pas obligé de règler mes difficultés. Manquerais-tu de confiance en mes capacités ? Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler. N'essaie pas de me distraire ou de m'amuser, Je croirais que tu ne comprends pas L'importance de ce que je vis en moi Écoute-moi, s"il te plaît, j'ai besoin de parler. Surtout, ne me juge pas, ne me blâme pas. Voudrais-tu que ta moralité Me fasse crouler de culpabilité ? Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler Ne te crois pas non plus obligé d'approuver Si j'ai besoin de me raconter C'est simplement pour être libéré Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler N'interprète pas et n'essaie pas d'analyser Je me sentirais incompris et manipulé Et je ne pourrais plus rien te communiquer Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler. Ne m'interromps pas pour me questionner, N'essaie pas de forcer mon domaine caché. Je sais jusqu'où je peux et veux aller Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler. Respecte les silences qui me font cheminer. Gardes-toi bien de les briser, C'est par eux bien souvent que je suis éclairé. Alors maintenant que tu m'as bien écouté Je t'en prie, tu peux parler Avec tendresse et disponibilité À mon tour, je t'écouterai Jacques Salomé | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: un poème d'André que j'ai déplacer Dim 11 Mai - 13:37 | |
| notre ami André a posté dessous le lien ce qui fait "nouveau " je le déplace ici
Sujet: Sans toit, à mi-voix Hier à 17:42
Sans toit, à mi-voix
Sur le sol, un corps presque inanimé. Visage glacé, sans expression humaine. La désinvolture, l’insuffisance, simplement survivre. Un regard figé, mélancolie silencieuse.
Sur le sol, des piétons circulent allègrement. L’indifférence totale, l’humain déshumanisé. Peu de sagesse, l’incroyable réalité. La recherche de comprendre un certain pourquoi.
Sur le sol, l’errance d’un esprit maladif. Douleur, l’inaction, l’atrocité. L’abandon, yeux clôturés, l’épilogue. Sur le sol, vie anéantie à tout jamais.
André, épervier
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| | | epervier
Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2014 Age : 77 Localisation : Kébec
| Sujet: Re: poèmes inspirés Dim 11 Mai - 14:04 | |
| Vieillir parfois nous réserve des surprises...
amitiés, André,épervier | |
| | | arlettou
Messages : 75 Date d'inscription : 03/05/2014
| Sujet: Re: poèmes inspirés Dim 11 Mai - 16:41 | |
| oui, et quelques fois bien mauvaises surprises | |
| | | provence administrateur Admin
Messages : 146 Date d'inscription : 01/05/2014 Age : 83 Localisation : nyons en provence
| Sujet: surprise bonnes ou mauvaises Dim 11 Mai - 17:01 | |
| mais souvent heureusement les surprises sont bonnes, par ex ,lorsque mon plus jeune fils arrive sans prevenir et se trouve dans le séjour sans frapper a la porte ,surtout quand je ne l'ai plus vu depuis des mois | |
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| Sujet: Re: poèmes inspirés | |
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| | | | poèmes inspirés | |
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